introduction à la saison 3 :
 La bataille d'Alésia

Dans la taverne de Newcastle, le tavernier veillait sur son dragon nouvellement éclos, échangeant avec l’apothicaire sur les soins à prodiguer à la créature imposante. 

La rumeur de la naissance du dragon se répandit rapidement dans le duché d’Alésia, et le roi, enragé, dépêcha des soldats pour capturer le tavernier et éliminer le dragon. Cependant, le prince Chevalerie, opposé à la politique d’extermination de la magie de sa lignée, commença à enquêter sur le tavernier dans l’espoir de le retrouver avant les gardes. 

Le prince connaissait le secret de sa famille : seuls les membres de la royauté, selon d’anciennes légendes, pouvaient communiquer avec les dragons. Ses recherches à la bibliothèque royale révélèrent que le Seigneur Courageux, durant la guerre d’annexion d’Alésia, avait eu une liaison avec une tavernière de Newcastle. Il n’y avait aucun doute : le tavernier était le bâtard du roi, son demi-frère. 

De retour dans la grande salle du château de Forge, le prince Chevalerie se tenait devant la cour, assemblée, le regard déterminé. Il prit une profonde inspiration et commença son discours : 

« Nobles gens de Forge, je vous ai convoqués pour révéler une vérité longtemps cachée, une vérité qui pourrait changer le destin de notre royaume. Nous avons été témoins de la naissance d’un dragon, créature de légende, et nous avons réagi avec peur et violence. Mais aujourd’hui, je vous demande d’écouter une histoire, celle d’un homme et d’un dragon qui pourraient nous montrer la voie vers un avenir meilleur. 

Le tavernier de Newcastle, celui que nous avons condamné, n’est pas un simple citoyen. Il est le fils illégitime de notre roi, mon demi-frère. Ce n’est pas par ambition qu’il élève ce dragon, mais par un lien familial qui transcende notre compréhension. Ce dragon, et le tavernier qui le protège, pourraient être la clé pour rétablir l’équilibre entre la magie et notre peuple. 

Je refuse de rester silencieux tandis que l’injustice se perpétue. Je refuse que le sang de mon propre frère soit versé par ignorance. Aujourd’hui, je choisis de défendre la vie et la liberté. Je choisis de soutenir le tavernier dans sa quête pour un royaume uni, où la magie et l’humanité coexistent en harmonie. 

Je vous implore, chères membres de la cour, de vous joindre à moi. Ensemble, nous pouvons écrire un nouveau chapitre pour Alésia, un chapitre de tolérance et de paix. » 

Le silence qui suivit fut lourd de conséquences. Certains murmuraient, d’autres acquiesçaient, mais tous savaient que l’heure du changement avait sonné. Le prince Chevalerie avait fait son choix, et l’histoire d’Alésia allait en être bouleversée. 

Après sa déclaration audacieuse, le prince Chevalerie fut immédiatement considéré comme un traître par la couronne. Sa prise de position en faveur du tavernier et de la magie était en contradiction flagrante avec les lois du royaume et les désirs du roi.  

Dans les heures sombres qui suivirent sa révélation, le prince Chevalerie comprit que sa vie était en danger. Les murmures de trahison se transformèrent rapidement en cris d’arrestation. Il n’avait d’autre choix que de fuir le château qui avait été son foyer. 

Sous le voile de la nuit, il échappa aux gardes royaux et se fraya un chemin à travers les ruelles obscures de la ville, guidé par la conviction que le changement était nécessaire. Il savait que le tavernier, maintenant en possession d’un pouvoir ancestral et d’un dragon, était la clé pour renverser un régime oppressif et restaurer l’équilibre. 

Rejoignant le tavernier dans un lieu secret, le prince Chevalerie partagea ses connaissances sur le dialecte des dragons et élabora un plan pour reprendre le trône. Ensemble, ils formèrent une alliance improbable, un prince et un bâtard, unis par le sang mais surtout par un désir commun de justice. 

Leur stratégie était claire : rallier le peuple d’Alésia, ceux qui avaient souffert sous le joug de la couronne et qui aspiraient à la liberté. Avec le dragon comme symbole de leur cause, ils parcoururent le royaume, gagnant le soutien des citoyens aliénées par le roi. 

La rébellion prenait forme, et le prince Chevalerie, autrefois membre de la royauté, devenait le visage d’une nouvelle ère.

La fuite du prince n’était pas seulement une évasion, c’était le début d’une révolution, un combat pour l’âme même d’Alésia...